Est-il facile de rédiger un prompt ?

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Est-il facile de rédiger des prompts ?
On vous explique.

L’intelligence artificielle, ça fait rêver. Mais quand vient le moment de s’y mettre, beaucoup se retrouvent face à une simple question : comment parle-t-on à une IA ?

Ou plus exactement : comment lui écrire un prompt efficace ?

On imagine souvent qu’il suffit d’écrire une consigne en une ligne, comme on le ferait dans un moteur de recherche. En réalité, savoir rédiger un bon prompt, c’est tout un art. Et pour les entreprises qui veulent intégrer l’IA dans leurs process, c’est un enjeu clé.

Alors, est-ce vraiment si simple ? Quel modèle utiliser selon son besoin ? Quelles erreurs éviter ? On vous éclaire.

Qu’est-ce qu’un « prompt » ?

Le mot vient de l’anglais. C’est simplement la consigne ou la requête que vous donnez à un modèle d’IA pour obtenir un résultat. Cela peut être une question, une instruction, ou même un style d’écriture à adopter.

Exemples simples :

  • « Résume-moi cet article. »
  • « Écris un email de relance client poli et concis. »
  • « Génére une image d’un robot dans un champ de blé, style peinture à l’huile. »

Mais voilà : plus le besoin est complexe, plus la formulation doit l’être aussi. Et c’est là que ça se complique.

L’IA, oui… mais laquelle ?

Il existe aujourd’hui une multitude de modèles d’IA, chacun avec ses forces, ses faiblesses, et ses usages privilégiés. En voici un rapide aperçu.

Pour la recherche, l’analyse et la rédaction

  • ChatGPT (OpenAI) : très polyvalent, bon pour la rédaction, le brainstorming, l’analyse de données, le code simple, etc.
  • Claude (Anthropic) : réputé pour comprendre des documents longs, utile en juridique, RH ou finance.
  • Mistral (français) : de plus en plus performant, en open source.
  • Perplexity : orienté vers la recherche d’infos fiables, avec des sources citées.

Pour le développement informatique

  • GitHub Copilot (Microsoft) : excellent assistant de code pour les développeurs.
  • CodeWhisperer (Amazon) : proche de Copilot, mais mieux intégré à AWS.

Pour l’image et la vidéo

  • Midjourney : pour créer des visuels très esthétiques. Demande un peu d’apprentissage dans l’écriture de prompts.
  • DALL·E 3 : intégré à ChatGPT, utile pour des images simples ou illustratives.
  • Runway ou Pika : pour générer des vidéos à partir de texte.

Pour l’audio et la voix

  • ElevenLabs : génération de voix naturelles à partir de texte.
  • Suno : génération de musique sur demande.

Chaque modèle a son langage, ses codes, ses limites. Il est donc crucial de choisir l’outil adapté à l’usage. Et d’apprendre à bien lui parler.

Rédiger un bon prompt : 5 conseils simples

Un prompt efficace, ce n’est pas forcément long. Mais c’est clair, contextualisé, et précis.

1. Soyez spécifique

Évitez les formules vagues du type « Fais-moi un texte ». Précisez :

  • le ton (« professionnel », « léger », « percutant »)
  • la forme attendue (email, fiche produit, tableau, script…)
  • la cible (client, salarié, partenaire…).

2. Donnez du contexte

L’IA n’a pas accès à vos pensées. Elle ne sait rien de votre entreprise ou de votre objectif si vous ne lui dites pas.

Exemple :

« Rédige une introduction pour un article destiné à des dirigeants qui envisagent d’intégrer une solution d’automatisation. Le ton doit être sérieux, mais pas trop technique. »

3. Divisez les étapes

Un prompt = un objectif. Si votre demande est complexe, découpez-la en plusieurs étapes. Cela évite les réponses floues.

4. Testez et ajustez

L’IA apprend vite… mais vous aussi. Il est normal de tester plusieurs formulations pour obtenir un bon résultat.

5. Utilisez des exemples

« Voici un exemple de ce que je veux » ou « Imite ce style » : ce genre d’indications fonctionne très bien, surtout pour les IA génératives.

Les erreurs fréquentes à éviter

Quelques pièges classiques :

  • Être trop vague. L’IA ne devinera pas ce que vous voulez si vous ne le formulez pas clairement.
  • Donner trop d’infos à la fois. Si votre prompt fait 25 lignes, il y a de fortes chances qu’une partie soit ignorée.
  • Oublier la cible. On ne parle pas de la même façon à un développeur, un directeur commercial ou un client final.
  • Croire que l’IA est infaillible. Même bien guidée, une IA peut produire des erreurs, des biais ou des contenus hors-sujet. La relecture humaine reste indispensable.

Intégrer l’IA dans son entreprise : par où commencer ?

Rédiger un prompt, c’est comme briefer un collaborateur. Plus vous êtes clair, plus le résultat sera proche de ce que vous attendez. Mais surtout, il faut tester. Et former. Les entreprises qui réussissent leur transition vers l’IA sont souvent celles qui :

  • ont identifié les bons cas d’usage (gains rapides, sans trop de risques),
  • ont nommé un ou plusieurs « référents IA » en interne,
  • ont pris le temps de former leurs équipes à l’écriture de prompts efficaces.

Un bon point de départ : commencer petit, sur un besoin précis (emailing, synthèse de réunion, génération de visuels…), puis élargir.

En résumé : non, ce n’est pas si simple. Mais c’est accessible.

Rédiger un prompt, ça s’apprend.

Et plus on pratique, plus on comprend comment fonctionne « l’esprit » de l’IA.

Ce n’est pas de la magie, mais une logique. Une logique très littérale, très sensible au contexte… et parfois surprenante.

Dans un monde où l’IA devient un levier stratégique, savoir bien lui parler est un vrai atout métier. Et surtout : ça s’apprend vite.