Une publicité de Noël d’Intermarché sans intelligence artificielle a réussi à toucher des millions de spectateurs. En effet, avec plus de 20 millions de vues en seulement quelques jours, la pub de Noël produite par le studio d’animation Illogic Studios a relancé le débat sur la place de l’IA dans la création artistique.
À l’ère où les multinationales se servent de l’intelligence artificielle (IA) pour produire leurs campagnes publicitaires, est-il encore possible de s’imposer dans ce paysage en refusant les services d’une production entièrement automatisée ?
Le loup Mal Aimé d'Intermarché fait le buzz
En partenariat avec le studio d’animation Illogic Studios, le distributeur français Intermarché pour sa campagne publicitaire de cette fin d’année a choisi la voie de l’artisanat numérique. La publicité de Noël met en scène un loup mal aimé qui, pour se faire accepter par les animaux de la forêt, décide de changer son alimentation habituelle et de se mettre aux légumes. La petite histoire est racontée sur la chanson emblématique « Le Mal Aimé » de Claude François.
Depuis sa diffusion samedi dernier, la vidéo a dépassé nos frontières et totalise plus de 20 millions de vues sur les réseaux sociaux. Un succès qui a interpellé les professionnels sur l’approche plus humaine et traditionnelle de la vidéo, qui s’oppose aux campagnes générées par IA (McDonald’s, Coca-Cola). Le réalisme et la justesse émotionnelle de cette animation ont pu voir le jour grâce au travail manuel des dessinateurs et peintres.
Le studio d’animation Illogic Studios
Créé en 2018, Illogic Studio est un laboratoire créatif connu pour son court métrage « Garden Party » nommé aux Oscars. Le studio qui se veut défenseur d’un art artisanal refuse de céder totalement aux technologies d’intelligence artificielle. Pour Illogic Studio, l’IA est plus un outil complémentaire pour aider les artistes, et non un substitut.
Thierry Cotillard, dirigeant du groupement Mousquetaires/Intermarché est du même avis, et salue ce « un travail sans IA », qui révèle l’importance du facteur humain dans la création publicitaire. C’est bien de faire aider dans les tâches techniques, sans toucher à la sensibilité de l’art.
Un futur où innovation et tradition cohabitent
Nous sommes dans une ère où l’intelligence artificielle a bouleversé les métiers créatifs et cette publicité de Noël d’Intermarché ouvre la voie à une alternative : l’intelligence artificielle au service de l’art, et jamais en remplacement total. Les studios d’animation à l’instar d’Illogic Studio, doivent se projeter dans un futur où l’innovation et la tradition cohabitent ensemble afin de proposer des oeuvres innovantes et riches émotionnellement.
Dans ce futur, les créateurs pourront profiter de leurs nouveaux outils et technologies, tout en préservant cette boucle vertueuse qu’est le workflow humain. Le succès de cette campagne publicitaire montre une chose aux entreprises françaises : le plus important est d’associer savoir-faire artisanal et outils numériques pour produire de la valeur ajoutée durable.
En définitive,
En somme, la publicité de Noël d’Intermarché est la preuve que l’intelligence artificielle ne peut pas tout faire. Par exemple, elle n’est pas capable d’insuffler une émotion sincère, et c’est le vrai différenciateur, dans un environnement aujourd’hui saturé. Chez ipanemads, nous pensons que miser sur l’humain en proposant une animation soignée et une narration universelle est le moyen le plus efficace pour produire du contenu pertinent. Le futur du numérique repose sur le partenariat entre la machine et la créativité humaine.
